Claude Monet, La Fête du 30 juin 1878 (détail), 1878
Musée des Beaux-Arts de Rouen
Académie des Sciences, Belles-Lettres & Arts
Hôtel des Sociétés savantes
190 rue Beauvoisine 76000 Rouen
Claude Monet, La Fête du 30 juin 1878 (détail), 1878
Musée des Beaux-Arts de Rouen
Académie des Sciences, Belles-Lettres & Arts
Hôtel des Sociétés savantes
190 rue Beauvoisine 76000 Rouen
...alors, vous pouvez toujours vous rattrapez avec le DVD édité par la RMN (Réunion des Musées Nationaux), en vente depuis trois jours...
un film à voir et à revoir...
Bonne soirée !!!
« Des souvenirs de Claude Monet, j’en ai des quantités ; nous l’appelions “Monet” tout simplement, ou, parfois, “papa Monet”. Il a été mon seul grand-père, n’ayant jamais connu mon grand-père paternel, mort très jeune, et je ne me rappelle pas qu’il m’ait jamais grondée. Pourtant, il était parfois très en colère, quand sa peinture ne marchait pas comme il voulait et je l’ai vu piquer des colères terribles. »
Le tableau est tracé. Extraites de quelques pages de souvenirs rédigés au soir de sa vie par ma mère, née Simone Salerou, l’une de ses belles-petites-filles, ces lignes sont précieuses. Elles nous disent combien le peintre des Nymphéas était un homme comme les autres. Avec un côté soleil et un côté ombre. Si le nom de Monet appartient à l’histoire et qu’il résonne à l’esprit comme un mythe, rien ne vaut que de pouvoir approcher l’homme pour mieux le comprendre.
Monet était quelqu’un d’exigeant
Il l’était avec lui-même comme avec les autres...
"le" film de la rétrospective consacrée à Claude Monet au Grand Palais,
(du 22 septembre 2010 au 24 janvier 2011).
Conférence donnée dans le cadre de l'exposition : "Jacques Villeglé - des mots et des lettres"
Depuis les temps les plus anciens, l’histoire de l’art abonde en créations de toutes sortes qui en appellent au langage. Des graffitis ornant les cavernes aux propositions conceptuelles les plus radicales en passant par les phylactères du Moyen-âge, les œuvres d’art qui intègrent l’écrit, le mot ou le texte, voire qui en font leur matériau et le vecteur de leur message, sont très nombreuses. Aperçu d’une forme de communication persistante et prospective à une époque où le culte de l’image règne pourtant en maître absolu.
Un ouvrage singulier à dévorer, constitué de deux cahiers : le fac-similé d'un carnet de recettes culinaires d'Alice Monet et un court texte illustré sur Monet et son rapport à la table.... bref, une lecture très gourmande !!!
Campé sur ses deux jambes, vêtu d’un costume qui ne cache rien de son embonpoint, il pose, cigarette à la main, l’autre fermement posée sur le dos d’une chaise. La tête droite, la barbe blanche soigneusement peignée, les chaussures noires brillantes, Claude Monet fixe avec attention le photographe. Pris dans sa salle à manger, à Giverny, ce portrait sur en pied de l’artiste en dit long tout à la fois de la conscience de son image que de l’extrême raffinement qui était le sien. Non seulement en matière d’habillement mais d’un savoir-vivre qu’illustre la table magnifiquement dressée à côté de laquelle il se trouve. Rustique à la vue de son piètement, tout comme les chaises dont l’assise est simplement empaillée, elle est recouverte d’une nappe blanche qui joue de contraste avec le vêtement foncé du peintre. Si le tirage noir et blanc de l’époque ne rend pas bien compte du caractère lumineux de la pièce dont les murs sont peints en jaune, du moins permet-il par le jeu des brillances d’estimer la qualité du service des deux couverts qui ont été mis. Tout y révèle le choix de verreries, d’argenteries et de linge particulièrement soignés. Tout y est tiré à quatre épingles à l’instar du décor des estampes japonaises qui sont accrochées aux murs et des pièces de céramique céramiques qui sont placées sur le dessus de la cheminée...
J'y serai, je vous attends !!!
Nam Tchun Mo, couleur et lumière
Il existe une photographie de l’entrée de l’atelier qu’occupait Mondrian à Paris dans les années 1920 et qui dévoile un intérieur extrêmement rigoureux et dépouillé. Seule, au premier plan, une fleur artificielle dans un petit vase rond, symbolisant pour l’artiste une présence féminine, vient en surprendre l’ordonnancement. Paradoxe du créateur : si la photo en question laisse à supposer que tout était toujours aussi réglé chez lui, on raconte qu’une des pièces voisines était un véritable capharnaüm.
D’une visite à l’atelier de Nam Tchun Mo, je conserve en mémoire le souvenir d’une situation dont le rapport entre ordre et chaos m’avait aussitôt rappelé cette image et je ne peux m’empêcher de penser à son travail sans avoir à l’esprit l’incroyable fourbi dans lequel il le réalise. Une ancienne école - je crois savoir - perdue au fin fond de la campagne, près de Daegu, et dont toutes les pièces sont proprement envahies par la peinture. Je me souviens de cette visite à l’égal de celle d’un lieu indicible dans lequel j’ai circulé comme dans un labyrinthe et où je me serai sans doute perdu si je n’avais suivi mon guide. Paradoxalement, il me revient en mémoire une œuvre d’une implacable tenue, d’une incroyable richesse colorée et d’une éclatante lumière. Une œuvre qui, si elle est fondée sur l’application de protocoles précis et laborieux, n’en est pas moins d’une permanente surprise et invite le regard à l’exercice d’une épreuve sans cesse remise en question. Enfin une œuvre enjouée, parfois ludique, qui s’offre à voir en d’infinies variations...
....chez tous les bons libraires... 48 pp., 4 iil. n&b