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- "Jean-Luc Poivret, du côté de l'espace" :
" ...Jean-Luc Poivret était fasciné « par le désir de voler et de voyager au-delà du désir », note Pepe Karmel. « Ni la terre, ni les modes de transport ne m’intéressent : l’avion me fait penser à la métaphysique », disait-il. Philosophe, Poivret ? Tout est relatif. Si sa bibliothèque n’est pas en manque de nombre d’ouvrages qui réfèrent aux figures pensantes qui n’ont eu de cesse de s’interroger sur les rapports de l’homme au monde, à la nature, au cosmos et son irrésistible attraction pour l’espace, l’artiste reconnaissait toutefois lire les philosophes comme il parcourait les bandes dessinées. Sans doute se prenait-il plus souvent à rêver et à penser sa propre aventure de création en feuilletant toute une pléthore de catalogues d’artistes avec lesquels il partageait les mêmes préoccupations et dont les rayonnages de sa bibliothèque étaient chargés..."
1 - /art absolument/, n° 98, octobre-novembre-décembre 2021...
- Chronique : Carnets de route : "Les 30 ans de La Source"
- Entretien avec "Keita Mori, de la sublime légèreté du dessin"
"Simplement exécutés à l’aide de fils de laine, de soie ou de métal collés sur papier ou directement sur le mur, les dessins du Japonais Keita Mori composent d’incroyables jeux de réseaux graphiques. Quel que soit ce qu’ils donnent à voir, ils envahissent le support, certains passant de l’un à l’autre, voire d’un plan à l’autre, comme pour accaparer l’espace, dessinant tout un monde de figures construites, voire architecturées. Des images indicibles et mémorielles comme remontées d’un ailleurs innommable. Explication."
- compte-rendu de l'exposition du Fresnoy, Studio National, à Tourcoing (59) : "Panorama 23... par le rêve", jusqu'au 31 décembre 2021.
2 - "Quai 8 - Place de l'Europe Simone Veil", Editions Soferim
- St Lazare, fin XIXe, un vrai bouillon de culture
Dans le quartier de la Gare Saint-Lazare, à deux pas de la Halle des Messageries, au carrefour circulaire des rues de Vienne, de Madrid, de Constantinople, de Saint-Pétersbourg, de Liège et de Londres, la Place de l’Europe surplombe les voies de chemin de fer et le pont qui les enjambe porte le même nom. Tous deux – la place et le pont – déterminent avec les rues avoisinantes de Rome, de Turin, d’Edimbourg, de Naples, de Copenhague, de Stockholm et quelques autres comme une forme de cadastre cosmopolite à l’écho d’une riche histoire culturelle. Dans la seconde moitié du XIXe siècle, en effet, ce quartier connut une effervescence toute particulière pour ce qu’il fut le lieu emblématique du merveilleux industriel, de la modernité et du progrès. Il n’était pas seulement celui des voyageurs avides d’aller rejoindre pour quelques heures ou quelques jours la côte normande, ses plages et ses bains, il attira aussi toute une élite de créateurs et d’intellectuels. L’un trouva à s’y loger, l’autre à y installer son atelier, cet autre encore à développer un commerce spécialisé, dans une capitale en pleine transformation telle que l’avait imaginée le Baron Haussmann.
3 - Catalogue de l'exposition : "Monet. Dal Musée Marmottan Monet, Parigi", Milano (Italie), Palazzo Reale
- "Monet dans la lumière de Giverny"
De Paris au Havre, en passant par Vernon et Rouen - et vice-versa -, Claude Monet n’a jamais cessé de fréquenter les lignes de chemins de fer qui rejoignent la capitale à la Normandie. Tout comme celles, plus locales, qui sillonnent celle-ci. Les nombreuses campagnes de peinture qu’il a menées dans cette région l’ont ainsi conduit à la découvrir dans tous ses recoins et à en apprécier toutes les qualités. Au début des années 1880, veuf de sa femme Camille, le peintre est installé à Poissy avec ses deux fils et partage sa vie avec Alice Hoschedé, séparée de son mari, et ses six enfants. Ils habitent dans une maison qui ne lui plait guère, trop à l’étroit pour cette famille nombreuse et recomposée. Monet aspire non seulement à plus d’espace mais à vivre à la campagne, au plus proche de la nature.
. "Pierrette Bloch Texte critiques et entretiens"
Editions Bernard Chauveau & Méridianes, mai 2021
- Reprise d'un texte publié dans L'Oeil, n° 547, mai 2003 - "Pierrette Bloch, un point, c'est tout"
. Semaine, 25.21, n° 447, 18 juin 2021
Diffusion pour l'art contemporain, Arles
- "Anaïs Lelièvre, expériences d'espaces", en accompagnement de l'exposition de l'artiste
à la chapelle espace d'art contemporain, Thonon-les-Bains (74), 19.06-25.09.2021
. # LA RONDE, Musées de la Métropole Rouen Normandie.
La Ronde #6, 11 juin-20 septembre MMXXI
- "Claire Tabouret Corps-à-corps", texte publié à l'occasion de la présentation du travail de l'artiste
du 11 juillet au 15 novembre 2020.
Hugues Reip. Eyeland
Entre un imaginaire fondé sur l’idée de projection et une pratique qui en appelle à tous les possibles de l’assemblage, l’art de Hugues Reip se décline à l’ordre d’une production plastique qui fait la part belle au bizarre, à l’étrange et à l’incongru. L’artiste n’a pas son pareil pour orchestrer les situations les plus inattendues, jouant de toutes sortes d’artifices métamorphiques en vue de révéler un monde d’images et de constructions tout à la fois étrange et familier. Dessins, photographies, sculptures, installations, vidéos, l’œuvre de Hugues Reip s’offre à voir dans une diversité polymorphe qui procède pour l’essentiel du mode de la collecte. De fait, l’artiste porte une attention toute particulière au monde qui l’entoure, lui empruntant nombre d’éléments divers pour voir comment ils peuvent entrer en fiction. Si le floral et l’animal sont ses référents de prédilection, la figure anthropomorphe, sinon sa silhouette, trouve dans son travail une présence tantôt fantomatique, tantôt onirique. C’est dire si l’art de Reip tutoie volontiers le fantastique, le surréel et le symbolique, vérifiant - comme le dit Baudelaire - que « le beau est toujours bizarre ». Dans le patio du MASC tout comme à l’abbaye Saint-Jean d’Orbestier, il ne manquera assurément pas de nous enchanter.
Philippe Piguet, commissaire de l'exposition.